Le billet du metteur en scène
LA MISE EN SCÈNE C’EST
COMME LE VÉLO
CA NE S’OUBLIE PAS…
Trente années de THEATRE 2000 en 2022. Je décide de faire un pas de côté. Après La salle des profs, Léonie est en avance, Mistero Buffo, Le Bal, Marat-Sade, Impros en délire, Bye Bye Show Bizz, Brèves de comptoir, Un Otage (deux versions différentes), L’heure Zéro (deux versions différentes), Naples, Roberto Zucco, On est bien (deux versions différentes), Musée Haut Musée Bas, Le Concile d’amour, Kermesse, je décide de passer la main. Ce qui fut fait avec Tout ou Rien et Noces de vent.
La situation sanitaire nous a mis en chômage technique deux longues années. Mais voici, en ce début de saison 22-23, que je signe le premier spectacle de LaTOC, notre nouveau nom. C’est un honneur et une fierté. Après le THEATRE 2000, voici La Très Ordinaire Compagnie.
Pour vous retrouver, j’ai repris du service. Ce fut une joie, parsemée de réelles difficultés car un album de bande dessinée n’épouse pas vraiment les contours d’un scénario dramatique habituel. Dans les (plusieurs) centaines de pièces que j’ai lues, je n’ai jamais vu de dessins, ni de croquis, ni de cases, ni de bulles, ni de couleurs, rien que des mots !
Le THEATRE 2000 nous avait habitués à un répertoire un peu particulier ; constatez avec moi que LaTOC surfe sur les vagues du même univers : du non conventionnel, du surprenant, du souriant, bref un spectacle où le contenu titille l’esprit et les sens.
Bien sûr, et c’est une évidence, l’artisanat du Théâtre ne se pratique pas en solo. Ce soir encore, je peux le vérifier avec vous. Sans les comédiens de talent que sont les Annick, Sylvie, Marie, Anne-Gaëlle, Jérôme, Etienne, Giuseppe et Bruno, sans oublier notre musicien Paco et les régisseurs et créateur lumières que sont Tim, Renaud et Mathieu, rien n’est possible, pas de spectacle, pas de Théâtre. Le Théâtre, c’est avant tout les acteurs, ce sont eux qui montent au front et défendent l’auteur, d’abord, le metteur en scène, ensuite. C’est d’eux dont vous vous souvenez en premier.
Mais que serait le Théâtre sans le public ? Fidèlement, certains parmi vous nous suivent depuis de longues années, certains depuis nos débuts. S’ils sont toujours aussi jeunes, c’est un peu grâce à nous. Dans le disque dur de leur mémoire et de leur cœur demeurent les images attachantes des nombreux spectacles qu’ils ont applaudis. Et, à chacune de nos productions, un public nouveau est venu découvrir une autre façon de faire du Théâtre : avec du sens et de la joie.
Merci à tous. Et qu’on se le dise, c’est pas la taille qui compte !
Bernard Gillard